Johann E. Walz
Le Hohneck depuis les Trois Fours
Dernière mise à jour : 27 juin 2021
Hello cher Lecteur, chère Lectrice!
Aujourd'hui, je te propose de découvrir un endroit à ne pas rater au sein du massif des Vosges, à la frontière entre les départements Vosges/Alsace !
Cette rando se veut hivernale sur la plupart des images, à l’entre-saison au début de l’hiver et des chutes de neige ! Donc, sors tes skis ou tes raquettes (et ta frontale : les journées sont courtes en hiver) !
Pour ce qui est de l’itinéraire, les possibilités de tracés de randonnées sont infinies dans le coin… Alors, par souci de t’en faire voir le plus possible, j’en propose un qui emprunte souvent le GR5…
L'accès au site se fait par la Route des Crêtes, puis on trouve place au parking dit «Charlemagne» (On se gare ici : 48°03’04.22 ‘’N et 7°00’51.91’’E).
Note pour le printemps : le superbe jardin d’altitude du Haut Chitelet se trouve juste à côté, et fera certainement l’objet d’un autre article.
On emprunte la route menant à l’Auberge des Trois Fours et au Refuge du même nom. Rien que pour voir, il est intéressant de s’y rendre. Demi-tour ensuite, pour prendre la direction du Hohneck (en respectant le balisage, puisqu’en hiver la piste de ski de fond se trouve juste à côté).
Le chemin menant presque directement aux Falaises de la Martinswand puis au Col de Falimont trace en montant à travers bois, en évitant les pistes de ski de fond. Au débouché de celui-ci déjà, un superbe paysage s'offre à nous!
Donc, le GR5 en passant par le Col de Falimont, d’où tu peux déjà apercevoir le sommet du Hohneck (en haut à droite sur l'image ci-dessous) facile à reconnaître par l’hôtel-restaurant qui s’y trouve perché !
Sur le trajet, on apprécie les Rochers de la Martinswand et le cirque du Frankenthal-Missheimle en contrebas, vers l’est !
Du Hohneck, je souhaite t’emmener voir son petit frère, le Petit-Hohneck, pour descendre sur la Ferme-Auberge du Schiessroth et remonter au Hohneck afin de repartir sur le haut de la Crête des Spitzkoepfe. De là, on pousse jusqu’au sommet du Kastelberg pour changer de perspective, puis nous rentrons en reprenant nos traces vers le Col de Falimont, les Trois Fours et le parking.
La « balade » nous donne gentiment environ 11 km, dont je n’ai pas cherché à en connaître le dénivelé, bien que je l’aie faite à plusieurs reprises… Assure-toi d’être équipé et d’avoir de bonnes jambes. Je t’avoue que pour ce qui est des prises de vue et compte tenue du temps nécessaire à celles-ci, j’ai coupé cette rando en plusieurs balades. Donc même si tu ne te sens pas capable de tout faire en une journée, rien de grave : Tu en prendras plein les yeux quand même, rien qu'en parcourant une partie du trajet que je te propose ! Cependant, afin d’avoir une vue claire sur le versant alsacien, je te conseille de t’y rendre le matin.
En effet, le soleil d’hiver rase les collines et il y fait sombre tôt (milieu / fin de matinée) donc pour profiter de l'ensoleillement du versant alsacien, il faut s'y rendre au matin! Tu remarqueras certainement, du moins si tu ne peux t’y rendre qu’en weekend, la forte fréquentation du site ainsi que les survols fréquents tant des hélicos de secours et de Gendarmerie, que des aéronefs civils type ULM et DR400 : le site est très touristique, et est aussi un endroit de survol privilégié pour les baptêmes de l’air (venant de LFGY St-Dié Remomeix et autres terrains d’aviation).
Pour commencer, allons au bout du chemin menant à la Ferme-Auberge des Trois Fours ainsi qu’au refuge (1211 mètres). Quelque dizaines de mètres et hopla, on est en Alsace !
Maintenant que tu connais les lieux, demi-tour pour prendre le sentier GR5 menant au Hohneck. C’est la que ça devient intéressant ! En haut de la petite montée dans les bois, tu surplomberas les fameux granitiques Rochers de la Martinswand, un site d’escalade connu et pratiqué depuis les années 1960. Ce terrain d’entraînement pour les alpinistes du nord-est est un spot de renom de la région. L’endroit est presque Alpin de par sa faune et sa flore ! Le versant des falaises est orienté plein est (d’où l’intérêt de venir au matin pour la lumière) et la vue magnifique donne sur le Cirque du Frankenthal-Missheimle.
En chemin, tu auras différents points de vue imprenables sur les falaises en contrebas et le cirque glaciaire ! Prends garde à ne pas t’approcher des névés : Ce n’est peut-être pas les Alpes, mais les corniches peuvent se briser et les avalanches existent ici aussi !

Le Col du Falimont est un peu plus loin (1280 mètres) et le Hohneck un peu plus haut (1366 mètres). Il est le 3ème sommet du massif et le point culminant du département des Vosges. Nous sommes ici au dessus de « l’étage montagnard », à savoir « l’étage subalpin », hé oui !
En d’autres saisons, on compte de nombreuses espèces de plantes alpines, et les vastes étendues herbeuses de chaumes et de callunes équivalentes aux alpages, dominent. Si tu as l’œil tu parviendras sans doute à repérer quelques uns des nombreux Chamois des environs ! Le site, de part ses particularités, est donc à bien des égards unique. Il fut un temps, une rame de tramway depuis Gérardmer trouvait son terminal au Hohneck !
Pour l’histoire, la bataille du Hohneck eu lieu en 1944 et deux monuments commémoratifs en hommage au 1er régiment des Forces Françaises de l’Intérieur ainsi qu’au 4ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens y sont érigés. On trouve aussi 2 tables d’orientations, l’une au sommet et l’autre à proximité des monuments et de l’hôtel-restaurant.
En toute saison, le sommet du Hohneck nous offre de superbes paysages. Mes préférés sont ceux d'hiver! Mers de nuages, couleurs et teintes variées, à chaque jour son panorama!
Rendons-nous maintenant au ballon voisin, le Petit-Hohneck (1289 mètres),
afin qu’une fois parvenu à son sommet nous puissions jouir d’une meilleure perspective de la Crête des Spitzkoepfe au sud-ouest et du Frankenthal au nord.
De là, le cirque du Wormspel et les falaises du versant sud du Hohneck sont plus facilement visibles. Au fond du cirque se trouve le lac de Schiessrothried (929 mètres, un peu moins de 6 ha) qui est artificiel.
En effet, il n’était d’abord qu’une tourbière avant que ne soit construit son barrage (1887 à 1893) afin de réguler les eaux et alimenter les usines textiles et scieries de la vallée de Munster.
Comme je n’aime pas retourner sur mes traces, je choisis de descendre directement sur l’auberge du Schiessroth pour reprendre par le GR5 vers le Hohneck, et ensuite bifurquer sur le sommet de la Crête des Spitzkoepfe.
Entre le Hohneck et le Kastelberg, on tombe dans une cuvette : le Haut Pâquis des Fées. Pour accéder au Kastelberg au sud-ouest, il te suffit d’emprunter l'un des sentiers ou un traçé de randonneurs s'il y a neige. N’oublie pas de prendre le temps de te retourner pour admirer !
Le retour se fait facilement au vu de tout ces points de repères, mais en attendant et à condition que le promeneur averti que tu es dispose d’une frontale, je t’invite à profiter du coucher de soleil à l’ouest, sur les Vosges !
J’espère que tu sauras prendre autant de plaisir que moi et bien d’autres devant ces paysages!
Je te souhaite belle découverte ! Et n’oublie pas de me laisser ici ton impression !
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